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Sommaire

Les oui(es)

Un oui(es) se base sur une relation de jeu et de jouissance avec les visiteurs. Chacun de ces dispositifs sont des jeux infinis. Un oui(es) est différent à chaque visite car il s'alimente de celles-ci. Un utilisateur averti peut s'en servir comme d'un instrument de musique. L'entropie, c'est la propagation du désordre qui se nourri de chaque visiteur.

Organisme Utopique Interactif (à Entropie Spectaculaire)


PhilosophieArtistique

Pourq'oui(es)?

Depuis plusieurs années que je travaille sur ordinateur, il m'est apparut que, malgré des aspects très positifs, la machine véhicule certains graves défauts :

1- l'interface actuelle avec la machine fait que l'on oublie son corps : En premier, le réflexe de fascination nous fait oublier de cligner des yeux; la cornée se déssèche et l'oeuil rougit. Plus tard, après deux où trois heures, on s'apperçoit qu'on a envie de faire pipi depuis longtemps.... Plus tard encore viennent les problèmes de dos (sciatique etc..) et de bras (problèmes de tendons au poignet)(quoique, ce dernier problème peut être évité par des exercices de tension du bras et de la main à 45° …).

2- Pour l'utilisateur néophyte, la poussée commerciale du monde en général et de celui de l'informatique en particulier tend à le laisser consomateur plutôt que créateur : Avoir tous les trucs et les bidules pour télécharger de la musique et des films tous faits. Et surtout, avoir bien encré dans l'esprit que rien de ce que je peux créer puisse être mieux que ce que je peux acheter...



Ces reflexions de base m'on amené à la création des oui(es).Ce sont les fruits d' une recherche artistique qui explore le rapport du corps à la machine en même temps que l'assimilation de traces du visiteur dans l'ordinateur pour produire une réponse.





Organismes évolutifs

Depuis peu, la puissance grandissante des ordinateurs domestiques met à la portée de beaucoup de monde les possibilités qu'offrent l'analyse de signaux en temps réel. L'exploration de ces outils m'a permis de pouvoir imaginer un nouveau type d'œuvre artistique : le programme évolutif, où il ne s'agit plus d'écrire une histoire (visuelle, textuelle ou sonore) mais d'écrire sa construction. Il s'agit de créer une œuvre qui se transforme continuellement, en s'alimentant des interventions des spectateurs qui la visitent. L'œuvre ainsi créée sera en métamorphose continuelle, chaque fois qu'on la consultera, elle sera différente. Un peu comme avec un miroir déformant, le contenu est capté sur un aspect du spectateur, la création consiste à agencer-transformer ce contenu. Le spectateur se retrouve non plus en situation de consommateur, mais de créateur, à son insu d'abord, jusqu'à ce qu'il comprenne le mécanisme d'interaction, puis volontairement, il peut s'approprier le système pour créer quelque chose de plus élaboré.

Dans cette optique, le jeu d'interaction doit être à la fois assez simple pour être compris sans difficultés et assez ouvert pour qu'on puisse se l'approprier.





Le corps et/ou(?) la machine

L'ordinateur est entrain de changer nos vies : c'est un outil de travail intellectuel très puissant ; mais ses interfaces actuelles font oublier le corps : mal de dos, problèmes oculaires, maladie du tennisman…. Le premier problème qu'on découvre en restant longtemps devant un écran, c'est le réflexe de fascination : les yeux oublient de cligner, et la cornée s'assèche. face à l'ordinateur l'humain oublie son corps à tel point que ses réflexes automatiques d'entretien disparaissent. Un autre aspect est la fameuse maladie du tennisman : le bras et le poignet sont tellement sollicités de manière asymétrique que des problèmes de tendons et de muscles apparaissent. J'ai découvert un mouvement de détente particulièrement efficace : après de longues heures passées cramponné à la souris, rien ne vaut un salut nazi pour étirer le bras !…

Nous sommes encore à la préhistoire de cette révolution. A ce stade, nous en sommes encore à être obligés d'apprendre l'ordinateur, de nous plier à son langage et à ses exigences techniques : Sur P.C. par exemple, on ne peut pas nommer un fichier avec les caractères que l'on veut. Surtout, on est encore obligés de s'asseoir et de réfléchir seulement avec notre tête.

Vat-on finir dans des chaises roulantes, les yeux et le cerveau hypertrophié ? Est-ce que cette séparation du corps et de l'esprit est l'aboutissement de l'esprit cartésien, humaniste des lumières ? C'est cet esprit qui touche en ce moment à ses limites : la séparation de l'humain et de la nature, des jardins à la française aux grands travaux de "chirurgie terrestre ", comme le barrage des trois rivières, en chine, ou l'assèchement de la mer d'aral. Avec la pollution, le réchauffement de l'atmosphère, la vache folle, on s'aperçoit en ce moment que cette logique de séparation de l'homme et de la nature ne fonctionne pas.

Cet esprit des lumières, des images et des chimères, l'esprit sans corps Le corps rejeté, comme un reliquat de notre animalité. Le rapport du corps à l'espace, qui disparaît avec les moyens de transports rapides le rapport au temps, avec les drogues miracles…

Le corps comme une machine, aussi, que l'on peut modifier, améliorer (voir stellark, le dopage ou la chirurgie esthétique).

Pourtant l'ordinateur prend un chemin intéressant : avec la miniaturisation, les téléphones portables, une forme de nomadisme apparaît. Une forme qui intègre le déplacement au travail intellectuel Réfléchir avec le corps, comme quand on marche

les oui(es) ont pour but de réconcilier le corps et la machine.

Réfléchir avec les sens

Sentir avec le cerveau Donner du sens à l'énergie physique.

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